microbiote intestinal et obésite

L'impact de l'obésité sur le microbiote intestinal

Quel est le lien entre microbiote intestinal et obésité ? Saviez-vous que prendre soin de votre microbiote, c'était prendre soin de sa santé et de sa forme ? Basal vous dévoile tout !
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L’obésité se caractérise par une situation de surpoids, qui peut toucher les adultes, comme les enfants. Au-delà des différents problèmes de santé qui en découlent, son impact sur la flore intestinale a été mis en exergue par différentes études. Comme il existe de plus en plus de liens entre microbiote et obésité, il est important de restaurer la diversité et la qualité de cet écosystème chez les personnes en surpoids, pour sortir d’un cercle vicieux délétère pour leur bien-être global.

Les caractéristiques du microbiote chez les personnes obèses

L’obésité est une condition liée à une accumulation anormale des tissus adipeux, se traduisant par une augmentation de la masse corporelle. L’IMC (Indice de masse corporelle) est un indicateur du surpoids et de son niveau de gravité. Il est calculé en divisant le poids en kilos par le carré de la taille en cm. Par exemple, une personne mesurant 1,80 m et pesant 75 kg a un IMC de 23,1, et est considérée comme étant de corpulence normale. Un IMC supérieur à 30 est un marqueur d’obésité. Au-delà de 40, on parle d’obésité massive, avec un risque accru de pathologies graves.

Pour bien comprendre les rapports entre l’obésité et le microbiote, il faut déjà se pencher sur la composition de la flore intestinale. Celle-ci est formée de différentes souches de micro-organismes vivants : bactéries, germes, champignons et virus. Cet écosystème est dit « commensal », c’est-à-dire qu’il vit et évolue en symbiose avec son hôte, à savoir notre organisme.

Toutefois, il existe autant de variétés de microbiotes que d’êtres humains. Certains chercheurs comparent d’ailleurs la flore intestinale à une empreinte digitale pour appuyer son caractère unique. 

D’autre part, la composition de la flore évolue sans cesse. Elle est influencée par l’âge, l’état de santé global, mais aussi l’environnement et l’alimentation. Le microbiote peut donc s’appauvrir ou au contraire s’enrichir en fonction de nos modes de vie et de ce que nous ingérons.

Si le microbiote varie selon les individus, on retrouve des souches similaires issues de différentes familles de micro-organismes. Ce tronc commun compte environ 15 à 20 espèces de bactéries, notamment :

  • Bacteroides
  • Clostridium
  • Bifidobacterium
  • Firmicutes
  • Or, plusieurs études scientifiques menées sur des cohortes de personnes en surpoids ont mis en lumière une composition bactérienne bien spécifique chez les sujets obèses. Les observations menées par Emmanuelle Le Chatelier dans sa publication Richness of human gut microbiome correlates with metabolic markers1 dressent un constat sans appel. Le microbiote des personnes obèses est à la fois moins qualitatif et moins diversifié. Les populations bactériennes les plus bénéfiques, comme les Bifidobactéries, s'amenuisent au profit des souches plus délétères, comme les Firmicutes. De plus, les personnes en surpoids sont davantage touchées par la dysbiose, se traduisant par un appauvrissement du microbiote intestinal.

    Dysbiose et obésité : un lien de cause à effet ?

    Si l’obésité crée un terrain favorable à la dysbiose, il est légitime de se demander si l’inverse est possible. 

    Ainsi, certaines souches bactériennes sont plus à même de produire des acides gras lorsqu’elles dégradent les fibres. D’autres catalysent les dépenses énergétiques lors de la digestion, ce qui favorise une perte calorique. C’est notamment le cas de la bactérie Akkermensia muciniphila, qui a fait l’objet de plusieurs études scientifiques. Cette bactérie est beaucoup moins présente dans le microbiote des personnes obèses. 

    Lorsque l’équilibre entre les familles de micro-organismes est rompu, certaines souches peuvent prendre le dessus sur les autres, ce qui a pour effet de dérégler le métabolisme et les fonctions de combustion des graisses. Ainsi, chez les personnes en surpoids, les souches de bactéries Firmicutes sont plus nombreuses, tandis que les Bacteroidetes diminuent.

    Pulsions alimentaires et microbiote 

    Les rapports étroits entre microbiote et obésité peuvent également être examinés sous l’angle de l’axe intestin-cerveau. 

    Plusieurs centaines de millions de neurones sont hébergés dans l’intestin. Ce dernier est d’ailleurs considéré comme notre deuxième cerveau. Les neurones logés dans l’intestin n’ont pas tout à fait le même rôle que ceux du cerveau, mais ils produisent des substances similaires, comme la sérotonine. 

    D’autre part, on sait que la communication bidirectionnelle entre le cerveau et l’intestin est en partie régie par le microbiote. Les micro-organismes sont capables de transmettre des informations concernant la sensation de faim et le sentiment de satiété.

    Lorsque le microbiote intestinal est altéré par une alimentation déséquilibrée, trop riche en sucres et en graisses, la transmission de ces informations ne se fait plus correctement. Commence alors un engrenage pouvant mener à des troubles du comportement alimentaire, comme les grignotages intempestifs et la boulimie. 

    Comment restaurer son microbiote en cas de surpoids ? 

    Le premier réflexe à adopter consiste à procéder à un rééquilibrage alimentaire. Celui-ci n’est pas uniquement basé sur les restrictions caloriques : il s’agit d’adopter une alimentation plus saine, riche en produits bruts et en fibres. Pour rappel, les fibres sont également appelées probiotiques. Véritable terreau du microbiote, elles permettent aux micro-organismes de se développer grâce à leur dégradation, n’étant pas directement assimilée par le système digestif.

    Une perte de poids progressive, résultant de la mise en place d’un régime alimentaire adapté (sous contrôle médical) peut suffire à restaurer l’équilibre de la flore intestinale.

    Parallèlement, il s’agit de réensemencer la flore, notamment en cas de dysbiose.

    En dehors d’une alimentation équilibrée et d’une activité physique régulière, la prise de probiotiques par cures saisonnières par exemple, contribue à conserver un microbiote en bonne santé.

    La cure de 24 shots HARMONY, permet de restaurer la flore intestinale grâce à des souches de micro-organismes vivants (Lactobacillus rhamnosus, Lactobacillus paracasei et Bifidobacterium longum). En cas de troubles intestinaux chroniques, il est possible de suivre la cure DIGESTY, qui permet à la fois d’enrichir le microbiote et de soulager les symptômes de l’inconfort digestif, dont les ballonnements et la constipation.

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