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Les effets du gluten sur notre microbiote

Le gluten, stigmatisé comme favorisant les troubles intestinaux depuis des années, pourrait bien avoir des effets insoupçonnés sur votre microbiote. Découvrez-les !

Stigmatisé dans les médias et par certains spécialistes de la nutrition, le gluten a mauvaise presse depuis quelques années. On l’accuse de favoriser les crises en cas de maladie cœliaque, se traduisant par des troubles intestinaux chroniques. Mais avant d’éliminer de son alimentation cette substance que l’on trouve dans de très nombreux produits, il convient de bien comprendre ses effets sur l’organisme et notamment sur le microbiote intestinal. Si un régime sans gluten peut s’avérer bénéfique en cas de réelle intolérance, ce n’est pas nécessairement le cas chez une personne en bonne santé. De plus, son éviction peut moduler et modifier à terme la composition de la flore intestinale. Basal Nutrition vous en dit davantage.

Qu’est-ce que le gluten et où le trouve-t-on ?

Le gluten est une protéine naturellement présente dans certaines céréales, essentiellement le blé et ses dérivés. Il possède la capacité de se lier avec l’amidon, une propriété proche des agents de texture employés dans l’industrie alimentaire. C’est ce qui explique son utilisation fréquente dans la confection des produits de boulangerie et viennoiserie.

La vigilance est de mise lorsque l’on cherche à éviter le gluten. En effet, de très nombreux produits alimentaires en contiennent : pâtes de blé, céréales de petit-déjeuner, pain de mie, boulgour, biscottes, biscuits apéritifs, gâteaux, gressins, crackers, etc.

Même si tous les types de gluten sont déconseillés en cas d’intolérance, il faut différencier le gluten que l’on trouve dans les aliments transformés de celui qui est présent dans les céréales complètes, telles que l’épeautre, le khorasan, le froment, le seigle et l’orge. Les procédés industriels, comme le raffinage, ont largement contribué à la dénaturation des produits dérivés du blé, la farine en tête. Ils entraînent la fabrication de produits de plus en plus concentrés en gluten… et de moins en moins riches en nutriments essentiels.

 

 

Comment se traduit l’intolérance au gluten ?

L'intolérance au gluten entraîne principalement des troubles digestifs. En cas de maladie cœliaque évoluant depuis plusieurs années, les symptômes peuvent être plus marqués : diarrhée chronique ou constipation, maux de ventre, ballonnements, gaz et spasmes intestinaux, survenant plus fréquemment après les repas. Certains patients se plaignent de fatigue chronique, d’anémie liée à une mauvaise absorption du fer, de dermatoses et de fragilité osseuse.

Le traitement de référence est l’adaptation de l’alimentation et la suppression de tous les produits contenant du gluten. Cela peut sembler difficile de prime abord, au vu du nombre de spécialités enrichies en gluten. Il faut savoir que certaines céréales, comme le sarrasin et le millet, n’en contiennent pas. Les légumineuses et les oléagineux comme la châtaigne, dont on peut extraire des farines, en sont également dépourvus. Il est donc possible de conserver une alimentation diversifiée en cas de régime sans gluten.

Quel est l’impact du gluten sur le microbiote intestinal ?

L’alimentation moderne est de moins en moins apte à apporter les éléments nécessaires au développement du microbiote. On sait dorénavant que les aliments raffinés et transformés ne permettent pas de nourrir correctement les différentes souches de micro-organismes qui composent notre flore intestinale.

Quelle est la place du gluten dans ce contexte ? Une alimentation riche ou pauvre en gluten peut impacter de différentes manières le microbiote. Mais en réalité, la question est beaucoup plus complexe, car elle dépend également de critères endogènes, c’est-à-dire propres à l’individu.

Ainsi, chez les patients intolérants au gluten, l’interaction entre le microbiote et cette substance est susceptible de déclencher une réaction inflammatoire de type allergique.

En revanche, elle n’a aucune incidence sur le système digestif d’une personne non malade.

Au cours des études menées au sein de l’Université McMaster au Canada, les chercheurs sont parvenus à isoler des espèces de bactéries différentes chez les malades cœliaques et chez les personnes saines. Les résultats sont probants : les individus intolérants au gluten présentent une plus grande quantité de bactéries « opportunistes », dont fait partie la bactérie pathogène Pseudomonas aeruginosa. Cette bactérie présente la particularité de produire des peptides lorsqu'elle dégrade le gluten. Or, ce sont ces peptides qui seraient à l’origine d’une réponse immunitaire proche de la réaction allergique… et donc en partie responsables de la symptomatologie des troubles cœliaques.

Le microbiote des personnes qui ne souffrent pas d’intolérance au gluten est plus largement composé de bactéries de la famille des lactobacilles.

Autre observation, cette fois menée par une cohorte scientifique néerlandaise : le microbiote intestinal des personnes intolérantes au gluten ne parvient pas à synthétiser correctement le tryptophane. Cet acide aminé est impliqué dans la réduction des mécanismes inflammatoires et l’amélioration de la digestion. Certaines bactéries issues de la famille des lactobacilles induisent la synthétisation du tryptophane. Un apport par le biais de probiotiques riches en lactobacilles permettrait donc de soutenir l’activité macrobiotique et de soulager certains symptômes liés à l’intolérance au gluten.

Gluten ou sans gluten : quelle alimentation choisir ?

Si le régime « sans gluten » peut soulager le patient en réduisant la réaction inflammatoire et en normalisant le transit, il a également pour effet de modifier et d'appauvrir le microbiote.

C’est pour cette raison qu’une telle diète ne doit pas être envisagée sur le long terme. La plupart des spécialistes recommandent une réintroduction progressive des fibres alimentaires. D’autre part, l’appauvrissement du microbiote est à l’origine d’un risque accru de rechute, en maintenant l’inflammation chronique de la paroi intestinale et en réduisant l’immunité conférée par les « bonnes bactéries ».

Il est donc indispensable de reconstituer la flore en privilégiant une sélection de souches microbiotiques de haute qualité. Dans ce contexte, la consommation de probiotiques, après un régime sans gluten bien conduit, permet de normaliser et d’équilibrer la flore sur le long terme.  La cure OPTİ’BİOTE Harmony contient une sélection de micro-organismes vivants reconnus pour leur efficacité sur le confort digestif et l’immunité.

 

 

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