On attribue toutes les vertus au microbiote intestinal. Son action sur le système digestif, l’immunité et la rétention des mécanismes inflammatoires est aujourd’hui attestée. Mais son exploration ne fait que commencer ! Au fil des découvertes, les scientifiques commencent à mieux cerner le rôle du microbiote intestinal et son potentiel. Basal Nutrition vous révèle les secrets de cet écosystème encore mystérieux, qui gagne à être connu !
Le microbiote intestinal… Kézako ?
Le microbiote fait la Une des magazines santé et vous avez certainement compris qu’il mérite une attention particulière. Mais savez-vous vraiment de quoi il s’agit ? Souvent décrit comme un écosystème, le microbiote n’est autre que l’ensemble des micro-organismes qui vivent dans notre appareil digestif, plus précisément dans le côlon. Il est principalement composé de bactéries (à plus de 90 %), de levures, de champignons et même… de virus.
À première vue, ces hôtes que nous hébergeons sans nous en apercevoir n’ont rien de très amical. D’autant plus qu’ils sont nombreux : on en compte plus de 100 000 milliards, issus de près de 1000 variétés ! Et pourtant… ils sont le fondement même de notre écologie intestinale dont ils assurent la défense.
Le saviez-vous ? Le microbiote intestinal se constitue dès la naissance, au moment de l’accouchement, soit au contact du microbiote vaginal de la mère, soit de son environnement, si l’enfant naît par césarienne. Lors d’un accouchement autre que par voie vaginale, la flore transmise par la mère ne sera plus reconstituée.
Quelles sont les fonctions du microbiote ?
Le microbiote intestinal est indispensable à l’organisme à bien des égards. Il l’aide à fonctionner correctement et à se défendre des différentes attaques extérieures. On peut distinguer trois fonctions clés du microbiote :
- digestive : un des rôles du microbiote intestinal consiste à digérer les aliments qui ne sont pas directement assimilables par l’organisme. C’est le cas de certaines fibres alimentaires qui sont dégradées par les souches bactériennes, ce qui facilite leur assimilation. Mais ce n’est pas tout : il agit en symbiose avec l’appareil digestif pour réguler l’absorption des graisses et du sucre, et stimuler les voies métaboliques. Enfin, il favorise l’assimilation des micronutriments essentiels (vitamines, minéraux et oligoéléments).
- immunitaire : le microbiote protège l’organisme des agents pathogènes en les empêchant de traverser la muqueuse digestive. Il se développe en synergie avec les cellules immunitaires de l’intestin pour renforcer les défenses naturelles du corps.
- régulatrice : plusieurs études suggèrent que le microbiote prend une place particulière dans le fonctionnement du système nerveux entérique. Les bactéries qui le composent auraient la capacité de véhiculer des messages à destination des neuro-transmetteurs et, par là même, d'interagir avec les fonctions cognitives. Autrement dit, le microbiote pourrait avoir une influence sur le bien-être émotionnel et psychique. Pas si étonnant lorsque l’on sait que l’intestin est considéré par de nombreux scientifiques comme notre deuxième cerveau !
Peut-on agir sur le microbiote ?
La réponse est : « oui ! ». Il existe plusieurs manières de préserver, stimuler et choyer notre microbiote. En voici quelques-unes :
- Notre alimentation est une importante base de développement pour les micro-organismes. Un régime alimentaire varié, riche en fibres et en protéines végétales de bonne qualité, permet au microbiote de s’enrichir et de se développer harmonieusement. Cela ne signifie pas que vous devez vous priver ou adopter une hygiène de vie 100 % stricte en toutes circonstances. Mais viser l’équilibre alimentaire en intégrant au menu des fruits et légumes frais, des céréales complètes, des légumineuses, des oléagineux et des produits laitiers aura de multiples effets bénéfiques sur votre santé intestinale. Pas le temps de cuisiner ? Nos préparations gourmandes riches en fibres peuvent vous aider !
- Pratiquer une activité physique régulière est la clé de voûte d'un système digestif en pleine forme. Faire du sport chaque jour favorise une meilleure digestion et contribue à la variété du microbiote. Même si vous n’êtes pas sportif et si votre emploi du temps ne vous laisse pas une minute, essayez de faire un peu d’exercice. Marchez au lieu de prendre les transports, montez les escaliers, dansez, bougez et respirez : est-ce que ça ne va pas déjà mieux ?
- Limiter sa consommation de médicaments (lorsque cela est possible) fait partie des bons réflexes. Les antibiotiques permettent d’enrayer rapidement une infection en s’attaquant aux bactéries pathogènes responsables de diverses maladies. Le problème est qu’ils attaquent également les bonnes bactéries et les champignons qui composent le microbiote. Le dérèglement de la flore intestinale et vaginale se traduit par des troubles digestifs, des mycoses et un affaiblissement de l’immunité. Il faut donc reconstituer le microbiote après un traitement antibiotique.
- Faire des cures de probiotiques peut éviter la dégradation de la flore. Ces bactériesobtenues par un procédé de fermentation contribuent à maintenir le microbiote et à le reconstituer en cas de dysbiose. Essayez notre cure de probiotique naturelle Opti'biote Harmony pour restaurer votre microbiote en 24 jours.
Les questions/réponses sur le microbiote intestinal
Quelles sont les différences entre microbiote et flore intestinale ?
Ces deux appellations désignent la même chose. La flore intestinale ou le microbiote intestinal, ce sont ces milliards de micro-organismes qui vivent tapis dans les parois de notre intestin !
Bon à savoir : Il existe en réalité différents microbiotes : pulmonaire, buccal, placentaire, cutané et vaginal.
Comment savoir si on a un « bon » microbiote ?
Le déséquilibre du microbiote se traduit par l’apparition de différents symptômes aisément reconnaissables. Une fatigue inexpliquée et durable, une propension à attraper plus facilement de petites infections et des troubles digestifs sont souvent le signe que la flore est dégradée. En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un professionnel de santé qui pourra vous orienter éventuellement vers les cures de probiotiques.
Quels sont les aliments qui peuvent nuire au microbiote ?
- Les produits industriels raffinés contiennent des graisses saturées, trop de sel et de sucre, ainsi que des colorants et des conservateurs. Ils sont en revanche pauvres en nutriments et en fibres. Consommés régulièrement, ils peuvent provoquer une baisse de la qualité du microbiote.
- La viande rouge : une consommation raisonnable n’a pas d’incidence, mais manger chaque jour de la viande rouge et de la charcuterie peut dégrader votre flore intestinale.
- Les boissons alcoolisées : là encore, il ne s’agit pas de vous priver complètement, mais de boire raisonnablement (pas tous les jours et avec modération).